Ziggy stardust & The spiders from Mars
(D. PENNEBAKER – USA – 1973 – 1h40’) Documentaire
Les événements du 3 juillet 1973 à l'Hammersmith Odeon de Londres sont rentrés dans l'histoire du rock'n'roll. David Bowie a fait prendre une retraite anticipée à Ziggy Stardust, son personnage mythique. Cette ultime apparition était la dernière d'une soixantaine de représentations. Ce concert, devenu mythique, est connu sous le nom de retirement gig.
L'annonce de la fin de Ziggy Stardust en conclusion du concert du 3 juillet 1973 choqua tous les fans, surprit l'ensemble de la presse spécialisée ainsi que son groupe lui-même. Il apparaît que David Bowie n'avait prévenu que son manager et Mick Ronson de ses intentions.
« Le cinéaste saisit la liesse des fans du chanteur, qui déclenche des scènes d'hystérie inédites depuis le triomphe des Beatles, et filme les longues heures de préparation en coulisses, comme l'électricité du spectacle. Cheveux orange, tenues extravagantes, jeu de scène outrancier : accompagné d'un groupe flamboyant, les Spiders from Mars, Bowie entre alors de plain-pied dans la légende du rock. » Aden
Kurt and Courtney
(N. BROOMFIELD – USA/GB – 1998 – 1h39’) Documentaire
En avril 1994, Kurt Cobain, leader du groupe Nirvana, créateur de la musique grunge et compagnon de Courtney Love, est découvert mort a son domicile de Seattle.
Trois ans plus tard, le réalisateur, fasciné par les personnalités de Kurt et de Courtney, décide de mettre en scène un film sur leur histoire d'amour loin des conventions et au-delà du scandale. L'opposition de Courtney à ses investigations va donner une nouvelle direction au film, qui évoque un univers où se confondent amour, pouvoir, argent, haine, drogue et succès.
«...sublime et croupissant, ce film multiplie les théories de la conspiration jusqu'à la parodie...» Le Nouvel Observateur
Psycho Beach Party
(R. LEE KING – USA – 2000 – 1h35’) Avec Lauren Ambrose, Thomas Gibson, Nicholas Brendon
En 1962, durant ses vacances d'été à Malibu Beach, en Californie, la très complexée Florence "Nénette" Forest découvre le cadavre d'une jeune spectatrice dans un drive-in. Celle-ci a été assassinée au terme d'un flirt poussé. Victime de trous de mémoire réguliers, Nénette ne se rappelle plus où elle était au moment du crime. Le capitaine de police Monika Stark a du mal à croire à son alibi et la soupçonne fortement.
Pour se changer les idées, Florence va faire un tour sur la plage et sympathise avec une bande de surfeurs qui n'ont d'yeux que pour sa copine. Vexée, elle s'attire les faveurs de leur leader, le Grand Kanaka, et devient rapidement la mascotte du groupe.
Film de genre mais avec le style en plus. Un film d'épouvante efficace, hilarant, kitsch, avec un doux parfum des années 60. Le scénario et la mise en scène sont brillants et les acteurs tout à fait dans l'esprit loufoque du film.
« Une bonne déconnade, un film qui a le mérite de ne pas se prendre au sérieux. On aurait aimé qu'il soit parfois un peu moins sage (...) mais en ces temps de vaches maigres et de politiquement correct, ce très sympathique objet est vraiment le bienvenu. » Chronic’art
Quatre garçons dans le vent
(A hard day’s night – R. LESTER – GB – 1964 – 1h40’) Avec John Lennon, Paul McCartney, George Harrison
En 1964, les Beatles prennent le train pour donner un concert. Le grand-père de l'un d'eux, qui les accompagne et dont la devise est de semer le désordre et l'anarchie partout où il passe, disparaît soudain avec son petit-fils. Commence alors une course folle pour les retrouver avant que le concert ne commence.
« Cette comédie échevelée et énergique est brillamment mise en scène et en images par Richard Lester : caméra à l'épaule, montage ultrarapide, un noir et blanc éclatant qui nous fait oublier les indigestions dues à la surenchère technique dont on nous abreuve régulièrement ces derniers temps (...) c'est un très bon film, tout simplement. » Rock & Folk
Leningrad cowboys go America
(A. KAURISMAKI – Fin/Suède – 1989 – 1h18’) Avec Jim Jarmusch, Matti Pellonpää, Kari Vaananen
Un groupe de rock'n roll des pays de l'Est, sans public et sans avenir, decide de partir pour les Etats-Unis. Le film retrace son odyssée a travers le continent americain, de bars louches en pays perdus.
Un chef d'oeuvre d'humour froid slave. Ce petit film de la tribu finlandaise des Kaurismaki où l'absurde cotoie constamment le grotesque nous sort un peu des sentiers battus cinématographiques, sur le thème de l’errance. Les Leningrad Cowboys (groupe existant rééllement) se sont forger assez facilement grace à leur look et au film le statut du plus mauvais groupe de rock au monde (ce qui est très exagéré mais très bon pour le marketing). Si vous ne les connaissez pas encore, préparez-vous à une rencontre hors du commun.
More
(B. SCHROEDER – Esp/Fr/Lux – 1969 – 1h55’) Avec Mimsy Farmer, Klaus Grünberg, Heinz Engelmann
Un jeune Allemand, Stefan, quitte son pays et part à l'aventure, à la recherche du soleil. A Paris, il fera quelques rencontres troublantes, et particulièrement celle d'une jeune fille qui l'initiera aux plaisirs de la "fumette". Tous deux se retrouveront à Ibiza, au soleil enfin, et c'est dans ce cadre splendide que Stefan commencera sa lente auto-destruction. Destruction par l'amour impossible, destruction par l'héroine dont, très rapidement, il ne peut plus se passer. Et la quête du soleil se terminera pour lui dans une petite ruelle d'un Ibiza hivernal et désert où trainent quelques hippies frigorifiés.
Tout est beau dans "More", mais Barbet Schroeder n'a pas fait de l'art pour l'art. Il y a une histoire a raconter, une histoire finalement sordide et que seule la splendeur des photos et des paysages rend supportable. Contraste étonnant entre les maisons blanches, la mer sous le soleil, et un jeune homme de vingt ans qui s'enfonce lentement dans un enfer dont bien peu reviennent et jamais intacts. Et, soulignant chaque étape de cette mort lente, une musique superbe, celle du Pink Floyd spécialement composée pour le film. Toujours en situation, discrète sans être pour autant une de ces musiques de fond qui accompagnent tant de films, la musique de Pink Floyd colle à l'image et à l'esprit du film. Barbet Schroeder est sans doute l'un des metteurs en scène qui ont le mieux su utiliser la pop-music au cinéma
Dig
(O. TIMONER – USA – 2004 – 1h47’) Avec The Brian Jonestown Massacre et The Dandy Warhols
L'histoire exemplaire de deux groupes de la scène indépendante américaine vue de l'intérieur : les Brian Jonestown Massacre de San Francisco et les Dandy Warhols de Portland. Unis au départ par un même esprit de révolte et de création, par une admiration réciproque, chacun va gérer à sa façon le tiraillement entre ses aspirations artistiques et sa soif de notoriété. « Documentaire jouissif (...). Devant ce film drôle, intelligent, émouvant, passionnant, tout amateur de musique sera comblé. Mais DIG ! saura aussi étonner tous les autres, par la grâce de " personnages " à la vivacité toute fictionnelle et d'une narration prenante et subtile. Un immense film, déjà culte, le tout sur une bande son dantesque. » Mcinéma.com
« Cette oeuvre, construite comme une série d'anecdotes savamment orchestrées, séduit à la fois par son caractère emblématique et sa singularité. Elle sonne comme une mélodie imparable, envoûte tel un riff de guitare. » L’Humanité