LUNDI 19 MAI • 20H30 • CINÉMA JEAN VIGO
6 rue franklin 33 Bx • 05 56 44 35 17 • PLAN D'ACCÈS
MARDI 20 MAI • 21H30 • ÉGLISE ST LOUIS DES CHARTRONS
51 rue Notre Dame 33 Bx • 05 56 52 94 15
• PLAN D'ACCÈS
MERCREDI 21 MAI • 20H30 • SALLE SIMONE SIGNORET
Avenue Jean Jaurès 33 Cenon • 05 56 44 35 17
• PLAN D'ACCÈS
JEUDI 22 MAI • 20H30 • GRAND THÉÂTRE
Place de la comédie 33 Bx • 05 56 00 85 20
• PLAN D'ACCÈS
VENDREDI 23 MAI • 20H30 • ROCK SCOOL BARBEY
18 Cours Barbey 33 Bx • 05 56 33 66 00
• PLAN D'ACCÈS
SAMEDI 24 MAI • 21H30 • COUR MABLY
rue Mably 33 Bx • 05 56 44 35 17
• PLAN D'ACCÈS
LUNDI 26 MAI • 21H30 • ESPACE ST-RÉMI
rue Jouannet 33 Bx • 05 56 44 35 17
• PLAN D'ACCÈS
MARDI 27 MAI • 20H30 • BASE SOUS-MARINE
Boulevard Alfred Daney 33 Bx • 05 56 11 11 50
• PLAN D'ACCÈS
MERCREDI 28 MAI • 20H30 • PALAIS DES SPORTS
Place de la ferme de Richemont 33 Bx • 05 56 79 39 61
• PLAN D'ACCÈS
JEUDI 29 MAI • 20H30 • CASINO LUCIEN BARRIÈRE
Rue Cardinal Richaud 33 Bx • 05 56 69 49 00
• PLAN D'ACCÈS
VENDRED1 30 MAI • 20H30 • TNBA
Square Jean-Vauthier 33 Bx • 05 56 33 36 80
• PLAN D'ACCÈS
SAMEDI 31 MAI • 15H • GRAND THÉÂTRE
Place de la comédie 33 Bx • 05 56 00 85 20
• PLAN D'ACCÈS
SAMEDI 31 MAI • DÈS 17H • THÉÂTRE DU PONT TOURNANT
13 rue Charlevoix de villers33 Bx • 05 56 11 06 11
• PLAN D'ACCÈS
 
L’INCONNU de Tod Browning (USA-1927-65’) par le COLLECTIF INOUI

« L’Edgar Poe du cinéma » est sans contexte l’un des grands maîtres du cinéma fantastique. Plus on découvre l’œuvre méconnue de l’immense Tod Browning, plus on réalise que son cinéma offre la synthèse la plus complète de ce que le cinéma muet a été… Il a porté le mélodrame populaire à un point d’incandescence naïve dont le cinéma a perdu le secret. The Unknow est pourtant un petit chef-d’œuvre cinématographique, une œuvre « inclassable », entre mélo et film satirique, entre film noir et romanesque, entre expressionnisme et réalisme.
Pour ce travail, Le Collectif Inouï a écrit une partition qui mélange instruments acoustiques et électroniques. Leur goût pour « le bizarre et l’étrange » est en adéquation complète avec le film. Leur musique tour à tour angoissante, lancinante, insistante ou amusante est une invitation à la curiosité.
Alors si vous voulez assister à tout cela… Vous savez ce qu’il vous reste à faire : les rires, les pleurs et la poésie vous attendent !

NOTRE DAME DE PARIS de Wallace Worsley (USA-1923-142’) par JEAN-BAPTISTE MONNOT

La plus belle adaptation du roman de Victor Hugo où Lon Chaney fait une extraordinaire composition. Il y interprète, avec tout son talent, le rôle de Quasimodo, le bossu de Notre-Dame. Pour ce faire, il conçoit lui-même un maquillage fort impressionnant : le visage défiguré, la silhouette distordue par un harnais et une bosse de cinquante kilos. Il propose un sonneur de cloches monstrueux et animal, un gargouille de chair parmi les gargouilles de pierre. Chaney donne à son interprétation une dimension très physique en faisant bondir et grimacer frénétiquement Quasimodo tout au long du film.
Les impératifs narratifs (pas de dialogues) du cinéma muet, bien exploités, donne ici un grand dynamisme à cette fresque flamboyante, peinture grandiose d’un Paris du quinzième siècle où les gueux les plus misérables côtoient les puissants, les plus cruels.
Jean-Baptiste Monnot nous proposera une improvisation à l’orgue, instrument aux possibilités infinies et dont il a une maîtrise parfaite. Professeur au Conservatoire National de Musique de Paris, il est également titulaire du grand Orgue Wenner de l’église Saint-Louis des Chartrons de Bordeaux.

GONG GONG

Gong Gong est bel et bien le nouvel extra-terrestre venu de la planète F Com et nous propose un spectacle digne d’une supernova !
Ces performances où deux laborantins envahissent discrètement le plateau, pour monter une astucieuse machinerie faite d’écrans papier, de poulies, de ballons et tubes recyclés. On se plairait d’avantage à faire miroiter les ingénieuses trouvailles du prochain spectacle, l’interaction de la musique et l’univers visuel, agrémenté de percussions, contrebasse électrique et multitudes de matières résolument organiques.

LA VENDEUSE DE CIGARETTES DU MOSSELPROM de Iouri Jeliaboujski (Russ-1924-77’) par CHARLOTTE CASTELLAT ET DAVID LEFEBVRE.

Présentée en 1924 comme la première comédie soviétique , La Vendeuse de Cigarettes du Mosselprom fut l’un des grands succès de la saison en URSS où elle bénéficia d’une large diffusion. Mais les aventures de la jeune Zina, qui découvre les coulisses du 7e Art en tombant amoureuse du caméraman Latougine, furent accueillies plus fraîchement par la critique : le film fut en effet jugé trop léger et idéologiquement « inconsistant ».
Cette comédie, tournée à Moscou en décors naturels, est un témoignage remarquable d’une partie très originale de la production soviétique des années 20. Il s’agit en effet de l’un des tout premiers films produits par la Mejrabpom-Rus.
Une commande a été faite à ces deux jeunes musiciens toulousains car la Cinémathèque de Toulouse vient de restaurer la copie du film.

L’ŒUVRE DE ROBERT WILLIAM PAUL revisitée par I AM THE MIGHTY JUNGULATOR (Bristol).

RW. Paul, bricoleur de génie, devint le fondateur de l’industrie cinématographique anglaise. Il fit breveter, le 29 mars 1895 son appareil de projection baptisé Theatograph, puis Animatograph et organisa des séances publiques dès février 1896. En 1899, il fit construire ses propres studios de la Sydney Road, à New-Southgate. Très inspiré par les films de Lumière, Méliès, et de Pathé, Robert William Paul aborda tous les genres : la prise de vues documentaire, le comique burlesque, le reportage de voyage, la féerie, le mystère moyenâgeux, le drame. Ses films à trucages eurent beaucoup de succès. Il fut le premier à utiliser des modèles miniatures. De saynètes d’un comique bon enfant (A soldier’s courtshipe, 1896), Paul tourne également un Queen Victoria’s Diamond Jubilee (1897) ou le Couronnement d’Edouard VII empereur : The Delly Durbar (1903) qui sont avant la lettre, les « actualités » des Lumières. Puis, brusquement, Paul se retire en 1910.

LES 3 AGES de Buster Keaton (USA-1923-60’) par ROBERTO TRICARRI DUO.

Une magistrale réussite pour ce premier long métrage de Keaton ! L’amour à travers les âges est éternellement identique à lui-même. Il y a les aventuriers, les conquérants prêts à tout pour l’emporter, comme Wallace et les rêveurs tel Buster. A trois époques différentes, l’Age de pierre, la Rome antique et l’Amérique contemporaine, un jeune homme se heurte aux mêmes difficultés lorsque la belle famille lui préfère un rival plus fort et plus riche…
Pour ce cinéconcert, une mosaïque de musique s’offre à nous. Comme Keaton, ces musiciens vont enjamber allégrement les époques et les styles. Mais rien ne s’est figé et ils ne se privent pas de faire, au long des gags et des scènes du film, des incursions anachroniques dans toutes les époques !
Un cinéconcert à savourer en famille, entre amis pour le plus grand plaisir des yeux et des oreilles !

L’EVENTAIL DE LADY WINDERMERE de Ernst Lubitsch (USA-1925-86’) par JACQUES CAMBRA.

Chef-d’œuvre de la période muette d’Ernst Lubitsch. C’est du champagne qui coule à flots, une alchimie parfaite entre la virevoltante « Lubitsch’ touch » et l’esprit de l’écrivain irlandais. Adapté d’une comédie d’Oscar Wilde, l’Eventail de Lady Windermere est un scénario de théâtre de boulevard qui finit par faire triompher la liberté d’esprit sur l’ordre bourgeois paralytique. L’occasion pour Lubitsch de jongler avec les ressources d’un art cinématographique qu’il porte à son sommet.
Jacques Cambra a eu envie de proposer quelque chose de riche et varié, en faisant intervenir des formations différentes.. Celle qui sera jouée par Jacques Cambra au contraire dialoguera avec la salle. « Quand le public rit par exemple, on peut considérer que c’est lui qui accompagne le film et on peut s’arrêter de jouer ».
Une occasion de donner une nouvelle jeunesse à ce film, quatre-vingt-deux ans après sa sortie américaine, tout en restituant l’esprit de l’époque.

LE VENT de Victor Sjöström (USA-1928-1h35’) par EUPHONIUM BIG BAND

L’un des plus beaux films de la fin du cinéma muet. L’omniprésence du vent est stupéfiante, frénétique. Avec la folie et les délires qu’il apporte, il est le véritable acteur du film. Ce vent obsédant crée le drame et accompagne l’isolement des deux personnages principaux, fermés l’un à l’autre. Le spectateur sent le sable sur sa peau, qui crisse entre ses dents, imprègne ses vêtements. Le film est muet et pourtant le vent ne cesse de siffler, hurler, battre les vitres, les fenêtres…
Les principes de création d’une partition musicale pour un film muet ne sont pas du tout les mêmes que pour le cinéma parlant. Il faut créer complètement l’univers sonore du film en ayant bien à l’esprit que la musique ne doit en aucune manière être ni redondante, ni en lutte par rapport à l’image. Elle doit trouver sa propre voie entre ces deux écueils. En fait, la musique est juste une émotion, elle n’explique rien, seules les images muettes parlent. Joël Drouin

LE KID (1921) ET LE PELERIN (1923) de Charles Chaplin par L’ORCHESTRE NATIONAL DE BORDEAUX AQUITAINE dirigé par PABLO HERAS-CASADO

Nombreux sont les admirateurs de Chaplin qui considèrent The Kid comme son film le plus personnel et le plus achevé. The Kid est peut-être dans l’œuvre de Chaplin le mariage le plus réussi entre la comédie et la grande émotion. Il a donné libre cours à son imagination, a inséré un nombre étonnant de gags irrésistibles. L’émotion du film touche à son apogée dans la séquence poignante où les travailleurs sociaux essayent d’emmener l’enfant de force à l’orphelinat. L’angoisse et l’acharnement avec lesquels Charlot se bat pour garder le garçon s’inspirent sans aucun doute des souvenirs personnels de Chaplin et de sa propre douleur quand, à l’âge de sept ans, il a été arraché à sa mère et placé dans une maison pour enfants déshérités.
Le pèlerin : Réalisé en 1922, le Pèlerin subit, à sa sortie, les foudres de la censure dans certains Etats et dans certaines villes les plus puritaines des Etats-Unis.

FAUST de Murnau (USA-1926) par LES CARTOUN SARDINES THEATRE

Un pari diabolique à ne rater sous aucun prétexte ! Il y a d’abord ce Faust que Friedrich Wilhelm Murnau achève en 1926 à l’apogée de sa carrière. Puis dans un grondement de tonnerre assourdissant, les artistes de la compagnie Cartoun Sardines prennent leur place sur scène. Tandis que derrière eux, sur un grand écran en noir et blanc, s’affiche en lettre gothique le casting d’un film datant de plus de 80 ans. C’est en effet sur ce monument du cinéma muet que le comédien et les deux instrumentalistes de la troupe ont décidé de redonner vie en l’illustrant par des ambiances musicales et des voix aussi originales que convaincantes. Le « muet » de l’écran devient assourdissant de vérité grâce à l’intervention de l’un ou de l’autre des « hors cadres », voire des trois simultanément. C’est bluffant au point qu’on ne sait plus, très vite, si le film qui est parlant ou muet et les comédiens muets ou parlant. Étonnante confusion qui donne encore plus de puissance à l’image projetée.
Magique et jubilatoire ne suffiront probablement pas pour dire tout le plaisir donné par la dernière création du Cartoun Sardines Théâtre..

LA REVOLTOSA de Florian Rey (Espagne, 1924, 55') par JAVIER PEREZ DE AIZPEITIA & THE SILENT BAND

Le cinéma muet espagnol reste encore très mal connu car il est confronté à un marché dominé par la production étrangère, principalement par le cinéma nord-américain et du cinéma français. Il a pu cependant se développer en s’appuyant sur le succès populaire de la « zarzuela » théâtrale. Le cinéma l’ammènera dans les plus petits villages. Malheureusement, très peu d’entre elles ont été conservées.
La Revoltosa est une des zarzuela caractéristiques de la comédie des mœurs. La musique a été écrite par le merveilleux Ruperto Chapi. La critique loua immédiatement la grâce et la pertinence du livret dans lequel on retrouvait le style précis d’une opérette comique, mais avec des codes bien espagnols.

LA MALLE AUX CARTOONS #2 par ERIC LE GUEN

Avant le cinéma. Les dessins n’ont pas attendu le cinéma pour s’animer. Il est de tradition d’évoquer le théâtre des ombres qui, plusieurs siécles avant l’invention du cinématographe, réunissaient le plaisir du spectacle d’écran et la beauté des silhouettes en mouvement, les projections de lanterne magique agrémentées par les glissements des plaques mécanisées et enfin les « jouets optiques » évoqués par Baudelaire.
La présentation, en 1914, par l’américain, Winsor McCay, d’un dessin animé au style graphique riche et délicat influencé par l’Art Nouveau, Gertie, le dinosaure, obtint le succès qui permit le développement commercial du genre. Toujours en Amérique, ce développement fut favorisé par la mise au point de la technique dite du « cellulo » (earl Hurd, 1914) qui amena un simplification considérable du travail du dessinateur et permit aussi la séparation des tâches nécessaire à la production industrielle. Le dessin animé américain créa alors quelques séries remarquables comme « Hors de l’encrier » de Max et Dave Pleischer avec le personnage de Koko le Clown (à partir de 1919), « Felix le chat » dessiné par Otto Messmer et produit par Pat Sullivan (entre 190 et 1930)

À PROPOS DE MAX LINDER par JEAN-MARIE SENIA

Un girondin, première star du cinéma mondial. Né en 1883 à Saint-Loubès, il suivit les cours d’art dramatique au conservatoire de Bordeaux. Ce n’est qu’en 1910 qu’il créa le personnage de Max, qui devait luivaloir une renommée mondiale. Jeune petit-bourgeois oisif, bon vivant et grand amateur de femmes, max se trouve mêlé à d’incroyables aventures, généralement dans l’espoir d’obtenir les faveurs d’une créature sans cœur, mais sans jamais se départir de son impéccable élégance. Hit-reflets, habit, pantalon rayé, guêtres, gants beurre-frais et canne à pommeau, c’est avec ces armes que Max affronte les pires situations et en vient à bout.
Linder, qui mettait au point ses propres scénarios et se dirigeait, devint dès 1911 so propre réalisateur et il le resta jusqu’en 1919. Très vite sa popularité fut énorme. En 1911, il demanda (et obtint) de Pathé 150 000 francs par an. Bientôt ce cachet était porté à 340 000 francs pour atteindre 1 million en 1912.
« Sans vous, Monsieur Linder, je n’aurais jamais fait de cinéma ; vous avez été mon maître. » Charles Chaplin.)

 
 
FILM : L’INCONNU Tod Browning - USA-1927-65'
Avec Lon Chaney, Joan crawford, Nick de Ruiz
MUSIQUE : COLLECTIF INOUI FILM : NOTRE DAME DE PARIS de Wallace Worsley -USA-1923-142’ - Avec Lon Chaney, Ernest Torrence, patsy Ruth Miller, Norman Kerry LES ORGUES DE SAINT-LOUIS   FILM : LA VENDEUSE DE CIGARETTES DU MOSSELPROM de Iouri Jeliaboujski - Russ-1924-77’ - Avec Igor Illinski, Ioulia Solntseva ... MUSIQUE : David Lefebvre & Charlotte Castellat      FILM : LES 3 AGES de Buster Keaton (USA-1923-60’) Avec Buster Keaton, Wallace Beery, Margaret Leahy, Oliver Hardy MUSIQUE : ROBERTO TRICARRI DUO  FILM : L’EVENTAIL DE LADY WINDERMERE de Ernst Lubitsch - (USA-1925-86’ - Avec May McAvoy, Irene Rich, Bert Lytell… MUSIQUE : JACQUES CAMBRA  FILM : LE VENT de Victor Sjöström (USA-1928-1h35’) - Avec Dorothy Cumming, Lilian Gish, Lars Hanson MUSIQUE : EUPHONIUM BIG BAND  FILM : LE KID (USA – 1921 – 60’)
Avec Charlie Chaplin, Jackie Coogan, Edna Purviance…
MUSIQUE : ONBA
Direction : Pablo Heras- Casado
FILM : FAUST de Murnau (USA - 1926 – 1h47’)
Avec Gösta Ekman, Emil Jannings, Camilla Horn, Frida Richard…
CARTOUN SARDINES THÉÂTRE FILM : LA REVOLTOSA de Florian Rey (Espagne, 1924, 55')
MUSIQUE : JAVIER PEREZ DE AIZPEITIA & THE SILENT BAND FILM : LA MALLE AUX CARTOONS #2 MUSIQUE : ERIC LE GUEN - piano FILM : À PROPOS DE MAX LINDER MUSIQUE : JEAN-MARIE SENIA - piano  
The Unknow est l’un des tout derniers films muets réalisés. Film charnière dans l’œuvre cinématographique du réalisateur américain, annonçant l’inoubliable Freaks, L’inconnu nous laisse entrevoir ce que serait l’univers si l’imagination était au pouvoir. Lon Chaney, l’homme sans bras, y devient l’emblème de la passion humaine, de sa folie autodestructrice. Cet acteur, l’une des plus grandes stars des années 20, pouvait exprimer avec ses yeux et son visage ce que plusieurs pages de dialogues sont censées dire.



 
Nicolas Chatenoud : mandoline, basse, guitare électrique, clavier, sampler
Guigou Chenevier : guitare espagnole, clarinette, marimba, batterie
Guillaume Saurel : violoncelle, flûte bambou, clavier
Emmanuel Gilot : création sonore
Le collectif Inouï est une équipe artistique en pleine construction et en constante évolution. Un ensemble à la direction claire : l'envie partagée de privilégier la prise de risques plutôt que de rechercher la rentabilité commerciale.



Carl Laemmle, grand directeur d’Universal City, fit édifier l’un des décors les plus coûteux de l’histoire du cinéma muet (après la Babylone d’Intolérance) : tout le parvis de Notre-Dame, la façade de la cathédrale et des rues adjacentes du vieux Paris. La dépense atteignit le million et demi de dollars : un record pour l’époque.
Notre Dame de Paris allait connaître un immense succès et a fait de Lon Chaney une immense star, la première vedette américaine du cinéma fantastique.



  Cet orgue est inauguré en 1881. C’est le chef d’œuvre ultime du facteur d’orgues bordelais Georges Wenner. La partie mécanique est conçue par celui qui sera son successeur, Gaston Maille. L’harmonisation est due à Michel Roger. Il comporte 3 claviers manuels de 56 notes, un pédalier de 30 notes. Les différentes hauteurs de sons et de familles de timbres sont réparties sur près de 2 800 tuyaux, dont le plus petit en métal mesure 0,5mm de long et le plus haut, en bois, 5m20.



On pourrait se laisser hypnotiser par une écoute tour à tour obsessionnelle ou contemplative. On pourrait sans détour, comme il se doit lorsqu’on évoque les notes de jeunes formations, citer quelques influences notoires. Il conviendrait alors de se rapprocher d’Amon Tobin pour ce savant foutoir d’électro cérébrale et de cadences concassées. Il serait à peine osé de citer David Shea pour ses expérimentations abstraites et aériennes. On ne pourrait alors éviter Kid Loco, tête chercheuse d’une électro onirique et sensuelle. Certainement, tomberait-on trop rapidement dans de faciles comparaisons qui, si elles servent le propos, ne diront rien de la singularité de Gong Gong. Du moins pas autant que Mary’s Spring, deuxième essai attendu pour le printemps. On se prendrait alors à évoquer la complémentarité fusionnelle de ce duo peu conventionnel. On se plairait sans doute à souligner que le point de départ est une batterie et une basse et contrebasse. On se plairait à révéler quelques secrets de fabrication où le binôme se laisse aller à toutes les fantaisies pour malaxer, mixer, triturer une multitude de sons enregistrés en direct et qui ont esquissé le corps de ces 11 titres. On se plairait à compter la magie des concerts, où se construisent des scénettes vidéos, des décors minutieusement bricolés. Surnommée le « Hollywood russe », le Mejrabpom-Rus occupe une place unique dans l’histoire du cinéma soviétique. Fondée en 1924, cette société semi-privée, sut concilier autonomie financière, engagement politique et partis pris esthétiques originaux grâce à ses liens avec l’étranger.
La Mejrapbom sut allier films d’avant-garde et films populaires, documentaires et fictions, films d’animation et de propagande. Réussite artistique exemplaire,ce studio suscita très vite, en URSS, critiques et réactions et dut constamment résister à la pression des organes de l’Etat et du parti et fut dissoute en 1936.

  David Lefevbre : cymbalum, guitare, contrebasse
Charlotte castellat : piano et violoncelle
Les documents d’époque montrent que le film n’avait pas fait l’objet d’une commande musicale spécifique. Jeliaboujski choisit de présenter la vendeuse de cigarettes avec une musique qui était improvisée à chaque représentation. Destiné à un large public et conçu pour s’adresser au plus grand nombre, ce film devait pouvoir circuler facilement et dans un dispositif musical léger.



Véritables ambassadeurs de la scène musicale de Bristol, le collectif électro-multimédia I AM THE MIGHTY JUNGULATOR propose de découvrir l'oeuvre de R.W PAUL, pionnier étonnant du cinéma britannique. Ce groupe électro pop anglais joue une musique électronique planante dans la lignée du « son Bristol » (Portishead, Massive Attack…)

MUSIQUE : I Am The Mighty Jungulator
Nathan Hugues : Vj
Dave Leavesley : Guitare et effets
Ina Hume : narratrice
Matthew Olden : jungulator

Désopilante parodie d’Intolérance de Griffith. Des gags irresistibles, notamment dans la course de chars et un hymne à la débrouillardise, ce premier long métrage de Buster Keaton est un festival d’idées dans lequel, au sommet de sa forme physique, il défie une fois de plus les lois de la pesanteur et de l’amour. On le retrouve tour à tour vêtu de peaux de bêtes et bravant la tempête, portant péplum et toge dans l’Amérique moderne des années 1920. Chef d’œuvre du cinéma comique, le film jongle avec l’espace et le temps pour le plaisir absolu du spectateur.

  Roberto Tricarri : Piano et accordéon
Jean Mach : Saxophone, clarinette, flûte

Avec les 3 âges s’est présenté l’évidence d’une expérience particulière ; l’aubaine était trop belle… Face à cette drôle de jonglerie à travers les âges, la musique ne pouvait que saisir cette opportunité : trois âges, trois compositeurs (Roberto Tricarri, Jean Mach et Jean-Baptiste Lombard). Chacun allait marquer d’une identité forte « sa » période.


Dès les premiers plans, qui présentent Lady Windermere préparant un plan de table pour sa fête d’anniversaire, la mise en scène est éblouissante. Des rais de lumière qui se projettent depuis deux grandes fenêtres sur le parquet à la vivacité du jeu de la caméra sur les petits cartons, tout est pétillant et drôle.



  Roberto Tricarri : Piano et accordéon
Jean Mach : Saxophone, clarinette, flûte

Après une formation classique en piano à l’Ecole Normale de musique de Paris, Jacques Cambra se tourne, dès 1997, vers l’accompagnement de films muets en direct, en privilégiant le travail autour de l’improvisation. Il explore ainsi le répertoire du cinéma muet et a, à ce jour, environ 80 longs métrages et 200 courts métrages à son répertoire. Jacques Cambra est, depuis sa création en 2001, le directeur de l’association Fos’Note, nationalement reconnue pour ses cinéconcerts

Victor Sjöström retrouve le thème privilégié de son œuvre suédoise : le combat de l’individu soutenu par son amour ou sa foi contre un monde hostile où l’oppression des éléments naturels n’a d’égal que l’oppression morale d’une société pétrie de puritanisme. Un combat sans merci contre la violence aveugle de la nature et des hommes. Pionnier du cinéma suédois, Victor Sjöström a réalisé une dizaine de films à Hollywood dans les années 20 ; The Wind est la plus impressionnante de ses œuvres
 

La musique originale composée par Joël Drouin est interprétée par 15 musiciens.
En septembre 1990, Joël Drouin rassemble autour de ses compositions originales 14 musiciens de Normandie et crée Euphonium Big Band. Depuis 1996, l'orchestre réalise des créations sur des chefs d'oeuvre du muet comme Le journal d'une fille perdue de GW.Pabst, La chute de la Maison Usher et La Glace à trois faces de Jean Epstein...

Chaplin n’a jamais paru aussi obstiné dans sa quête caractéristique de la perfection que lors de la réalisation du Kid. Il recommençait patiemment les scènes un nombre incalculable de fois jusqu’à être pleinement satisfait. Au bout du compte, il avait filmé plus de cinquante fois l’équivalent de la durée du film dans son montage définitif.

FILM : LE PELERIN (USA – 1928 – 51’) - Avec Charlie Chaplin, Edna Purviance...

La force du film vient évidemment du décalage entre les habitudes du vagabond (à l’église, il cherche du pied la barre d’appui d’un bar) et la dignité que réclame son rôle (il vérifie « injurieusement » le poids des pièces après la quête). La scène finale est extraordinaire !

La volonté de Chaplin était que la musique de ces films soit en rupture avec la musique illustrative qui sévissait au temps du muet. Ayant appris sur le tas à jouer du piano, du violon, de l'orgue mais incapable d'écrire la musique, il improvisait au piano que des arrangeurs (Arthur Johnston, David Raksin, Meredith Wilson...) orchestraient. Toujours perfectionniste, Chaplin ajoutait, tout au long de sa carrière, des annotations sur les partitions. C'est les versions définitives des musiques du Kid et du Pélerin qui seront présentées lors de cette soirée..

Dernier film allemand de Murnau, Faust mêle des influences picturales précises,les grands thèmes du romantisme allemand et de l’expressionisme et les préoccupations tant thématiques qu’esthétiques de l’auteur. Tout y subordonné à la volonté d’expression métaphysique du cinéaste : jeu des acteurs, costumes, décors et surtout lumière.





 

CARTOUN SARDINES THÉÂTRE
Patrick Ponce : acteur
Jérôme Favarel : violoncelle
Pierre Marcon : piano

Nous voulions confronter, depuis longtemps, notre "art dramatique" à un chef-d'oeuvre du film muet. Nous avons choisi le Faust de Murnau. Il s'agit d'écrire une musique originale et d'ajouter la voix comme décor supplémentaire de jeu, créant une vie sonore au film. Sur une base musicale dominante, la voix humaine intervient sur le jeu des personnages dans le texte et sous la forme de respirations, interjections, soupirs, râles et autres bruitages.

Il s’agit du premier film de Florian Rey en tant que réalisateur et du premier film de Goya Films, compagnie créée par lui avec Juan de Orduna et Juan Figueras. L’adaptation inclut un prologue et une première ârtie qu’il n’y a pas dans l’original où l’on montre des personnages adolescents, de façon à donner une linéarité à la trame. D’un autre côté, on rallongeait certains numéros musicaux attendus par le public pour pouvoir laisser le temps à l’orchestre de se préparer : l’introduction de la chanson « La de los claveles dobles… la del manojo de rosas ».




  Il s’agit probablement de la zarzuela la plus connue de Chapi, avec un des préludes d’orchestre les plus émouvants du genre. Finalement, l’importance donnée au chœur et aux habitants du quartier est un des hommages les plus dignes qu’il ait été donné à la naissante culture urbaine de la capitale du début du siècle. Grâce à la sauvegarde des partitions de l’œuvre par Luciano Berriatua, la présentation de la Revoltosa, par Javier Perez de Aizpeitia & The Silent Band, essaie de concilier à la fois la partition originale, celle qui a été adapté et le film. Le groupe est composé d’un petit orchestre de neuf musiciens et deux chanteurs.




Les courts métrages des débuts de Walt Disney, de la naissance sonore à la seconde guerre mondiale (premiers Mickey en 1928 ; première Silly Symphonies » en 1929) appartenaient à la sympathique tradition américaine des Fleischer, Messmer, et compagnie. Le cinéaste se montrait inventif en développant des actions rapides et pleines de fantaisie dont la gentillesse était poivrée d’une once d’agressivité.
Walt Disney, avec une grand habileté, transforma un artisanat modeste en une industie puissante, au point que l’arbre Disney put cacher sans peine la forêt de ses concurrents. En effet, la société Disney fut, et demeure au-delà de la mort du patron, sans égale du point de vue de la puissance économique et du marketing.
Eric Le Guen improvise à l'image avec des idées musicales d'une richesse et d'une variété invraisemblables, tout en réagissant dans l'instant. Il a participé notament à la Rétrospective Louis Feuillade avec Les Vampires, à la restauration du Pêcheur de Perles de Ferdinand Zecca et bien d'autres.







Il commence à tourner vers 1905 et crée un comique d'un genre nouveau, qui influencera Charlie Chaplin.
En 1910 il réalise et joue dans La Timidité guérie par le sérum. À partir de 1916, il tourne trois films dans les Studios Essanay de Chicago et connaît un gros succès avec Le Petit café, avec Tristan Bernard. Ensuite, à Los Angeles, il sera tout à la fois scénariste, metteur en scène et principal interprète des trois films qu'il y produira : Sept ans de malheur, Soyez ma femme et L'Étroit mousquetaire.
Il revient en France, séjourne en Autriche, et tourne quelques films avant de se suicider par ingestion massive de somnifères (veronal) à l'âge de 41 ans, en compagnie de sa femme, Hélène Peters, qu'il avait épousée deux ans auparavant.
  Jean-Marie SENIA est né à Constantine (Algérie) en 1947, fait ses études au conservatoire de Strasbourg où il obtient un premier prix de piano à l'unanimité, puis à l'académie Franz List de Weimar. Il a écrit de nombreuses chansons, notamment pour Yves Montand, Jean-Roger Caussimon, Rufus, Hanna Schygulla et Marie-Christine Barrault. Il a reçu le prix SACD et le prix spécial du jury du Festival d’Auxerre ainsi que le prix du public. Il a réalisé plus de neuf cent musiques de films et de téléfilms dont certaines pour Claude Santelli, Joyce Bunuel, Jacques Fansten, Danièle Dubroux, José Giovanni, Mario Camus et Roger Vadim.





 
           

 

En collaboration avec la Cinémathèque de Toulouse et l’Opéra National de Bordeaux Aquitaine

 

En collaboration avec La Rock School Barbey.

       

 

En collaboration avec la Base Sous-Marine de Bordeaux.

 

The Kid et The Pilgrim© Roy Export Company Establishment.

 

Musique The Kid et The Pilgrim Copyright © Roy Export Company Establishment et Bourne Co.

 

Avec le soutien du Casino Lucien Barrière de Bordeaux

 

En collaboration avec L’Instituto Cervantès de Bordeaux, la Filmoteca Espanola et le Théâtre National Bordeaux Aquitaine.

 

En collaboration avec Lobster Films et le Grand Théâtre de Bordeaux.